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Apprentissage scolaire et PNL
par Alain Thiry
Chaque année scolaire se termine laissant derrière elle un nombre impressionnant d'enfants et de parents écorchés par l'échec scolaire. Chaque année ramène les sempiternelles questions : « Mon enfant va-t-il réussir ? Est-il suffisamment doué ? Saura-t-il suivre ? ».
La vieille idée du Q.I. nous invitait à classer les enfants en trois catégories : ceux qui réussissent, ceux qui ont des difficultés et ceux qui ratent. Cette idée liait l'intelligence d'un enfant à ses performances du moment l'inscrivant définitivement dans une identité d'« intelligent » ou de « bête ».
Dans nos consultations nous rencontrons de nombreux enfants qui n'ont pas l'air bêtes, mais qui échouent bel et bien.
Certains sont comme Quentin, grand amateur de football, s'amusant mais ne faisant rien à l'école. Celle-ci n'est pour lui qu'un terrain de jeu où il peut rencontrer ses copains. Quant à considérer l'apprentissage comme une valeur, il laisse cela à ses professeurs et parents. Ce jeune est bien sûr responsable de son échec, mais qu'avons-nous fait pour l'amener à réaliser son travail.
D'autres enfants sont comme Virginie, qui échoue alors qu'elle travaille énormément. Ses professeurs lui donnent des cours de rattrapage. Ses parents la font travailler le soir, le week-end, les vacances. Ils lui réexpliquent les cours autrement que son professeur. Et malgré cela, elle continue à échouer. Virginie est découragée, démotivée. Si elle pouvait, elle n'irait plus à l'école. Elle n'a plus confiance ni en elle, ni en les adultes qui prétendent vouloir son bien. Certains diraient d'elle qu'elle est limitée ou de mauvaise foi.
Nous ne le pensons pas.
Nous croyons que chaque enfant est capable d'apprendre ce qu'il a décidé d'apprendre.
Nous observons néanmoins quelques obstacles :
- Les problèmes affectifs de l'enfant face à son environnement familial et scolaire.
- Le manque de sens que prend l'étude dans nos écoles. L'enfant n'a pas encore trouvé de bonne raison d'apprendre.
- Le manque de courage pour rattraper son retard. Rien ne se fait sans travail.
- Mais le manque de savoir-faire de l'enfant au niveau du « Comment fait-on pour apprendre ? » est effarant et reste la raison la plus fréquente de l'échec scolaire.
Dans nos consultations, nous voyons combien les enfants ayant des difficultés d'apprentissage sont en fait bien démunis face aux tâches scolaires. Quand Virginie rate pour la 3ème fois sa dictée, on l'envoie la repréparer, mais personne ne lui dit comment faire, alors qu'elle ne sait visiblement pas comment gérer ces informations. Elle se décourage puisque son travail est inefficace et finit par ne plus croire en les adultes qui lui conseillent de faire des efforts.
Beaucoup d'enseignants ont fait un grand travail de méthodologie. Leurs cours sont bien préparés, bien expliqués, bien progressifs. Mais une donnée n'a pas été prise en compte : L'enfant sait-il comment intégrer ces informations et ses raisonnements ?
Certains enseignants ont cherché dans cette voie, par essai-erreur. Certains ont trouvé des éléments intéressants. D'autres disent des inepties.
En PNL (Programmation Neuro-Linguistique), la recherche dans l'enseignement a atteint un tel niveau de précision qu'elle rend possible une véritable révolution au niveau scolaire.
En effet, l'essence même de la PNL, c'est apprendre des autres, et tout spécialement des gens de talent. Par l'observation des enfants que l'on dit « doués », nous avons pu repérer comment ils procédaient dans leur tête pour gérer les informations rapidement et facilement avec une qualité étonnante de restitution. Ces élèves brillants utilisaient six outils mentaux :
- une stratégie de mémorisation,
- une de compréhension
- une de prononciation
- une pour les opérations logiques
- une pour le transfert et
- une pour l'auto-évaluation.
Celle-ci diffère évidemment en fonction des différentes matières (français, math, histoire, anglais...) et s'adapte aux différents niveaux (primaire, secondaire, supérieur). Même si nous savons des élèves brillants que la stratégie de mémorisation Visuel remémoré suivi immédiatement d'un contrôle kinesthésique (Vr ? K) est la plus facile et la plus performante, son utilisation va être différente si c'est pour mémoriser des mots d'orthographe, une formule de mathématique, la conjugaison anglaise, ou encore 200 pages d'histoire. Nous avons entamé une recherche méthodique dans les applications concrètes de ces stratégies.
Nous avons donc construit des procédures pour guider les enfants en difficultés au travers de ces stratégies. Lorsqu'un enfant sait comment préparer sa dictée, rédiger sa dissertation, étudier un cours ou résoudre son problème de mathématique, il rattrape son retard à un rythme surprenant. Beaucoup d'enfants ont déjà bénéficié de ces savoir-faire, mais leur nombre reste dérisoire en proportion de tous ceux qui en ont besoin. Nous souhaitons bien sûr que nos enfants profitent au plus vite de cette approche et seule la formation des enseignants pourra rendre possible ce rêve.
Nous avons expérimenté ces stratégies PNL d'apprentissage dans des classes scolaires.
- Photo en annexe classe St gilles.jpg
- Expérience en école
Un an après notre intervention dans sa classe (10 mercredis matin), une enseignante tirait comme bilan : « Les résultats des enfants se sont spectaculairement améliorés », « J'ai pu aussi me rendre compte que les enfants éprouvaient des difficultés que je n'imaginais même pas », « Quel plaisir de voir des enfants ayant connu des échecs répétitifs se mettre à réussir », « J'apprécie la simplicité de la méthode, de sa mise en action ».
La PNL n'est pas la panacée universelle. Mais pour bien des enfants, elle ferait la différence dans leur vie scolaire, et donc dans leur estime d'eux-même.
Projet d'école pilote
Après avoir expérimenté ces stratégies en individuel, puis dans des classes, et avoir observé des résultants plus que probant, nous souhaitons étendre l'usage de ces savoir-faire. Nous voudrions trouver une école qui souhaite devenir une école pilote en PNL. Une école où les enseignants seraient intéressés à se former et où les enfants pourraient s'imprégner de ces compétences tout au long des différentes années. Pour l'instant, nous cherchons toujours. Alors si vous en connaissez une, contactez nous.